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Le temps passait... Lentement, sûrement, tel du sable dans le fameux sablier du temps. Il coulait lentement, mais sûrement. Pour ma part, ma journée s'était bien passée. Les jeunes avaient un bon travail dans l'ensemble. Le tir en armée aérienne est une chose essentielle comme le reste. Former de bon pilotes c'est une chose, mais de bon tireurs c'est tout autant primordial. L'un ne va pas sans l'autre... bref, j'étais fier d'eux aujourd'hui. L'hélicoptère que j'avais emprunté après avoir demandé autorisation finissait par enfin se poser. La journée était finit, du moins, je le pensais. Tout le monde le pensait, mais ce n'était pas le cas. Loin de là.

Quelques jours plus tôt, j'avais prévu de faire une séance de sport avec une certaine miss. Et la date était enfin arrivée. Fin de notre journée, début de notre soirée. C'est donc impatient et serein que je m'étais préparé. Prenant soin de prendre une douche et préparer mes affaires, je m'étais dirigé vers le stade prévu à cet effet. L'endroit était à la limite du désert, la nuit commençant à tomber, sûrement étaient-ils en train de commencer à manger. Pour ma part, je mettais la faim de côté et je pensais à l'instant présent.
Arrivé, je me dirigeais vers les vestiaires pour alors me changer. Habits de sports, je me mettais à l'aise. Durant un moment, j'avais hésité à me mettre torse nu, mais au final, n'ayant pas chaud, je n'avais aucune raisons de faire cela. Et indirectement, je suis pudique... donc avec la miss. Bref, c'est donc avec un ensemble noir que je m'étais habillé prêt à acceuillir la belle pour une séance de sport en tout genre. Combat ? Course ? On avait pas vraiment discuté du type d'entraînement qu'on allait faire précisément. Sûrement allions nous dériver tout au long de la séance. D'ailleurs, la voici enfin... En retard ? Je m'en foutais n'ayant pas une réputation de personne lécheuse de bottes toujours à l'heure, avec une tenue impécable ou autre. Ce n'était pas un retard de deux heures qu'elle avait donc bon. J'acceptais son excuse.

" Pas grave... On a eu une journée chargée semble-t-il. La tienne c'est bien passé au moins ?"

De bonne humeur, je me redressais de ma position de tailleur. Droit comme un I, je la laissais admirer ou pas la silhouette qui se dessinait devant elle. Ne sachant pas trop par quoi commencer, j'avais d'avance disposé des tatamis et autres tapis de sol au cas où nous étudions quelques sports de combats ou de corps à corps. Mais bien des options s'offraient à nous.

" Alors alors... Par quoi veux tu commencer hm ? Quel genre de 'révisions' voudrais tu faire ? Tu veux direct attaquer ou bien on s'échauffe un peu ? Genre un petit tour de terrain et d'autres étirements ?"

Serein, je joignais mes mains commençant à gigoter mes poings liés. Echauffer les poignets en cas de sports de combats. Je regardais la belle dans les yeux sérieux et joueur à la fois. Tout comme moi, elle semblait vouloir en découvre. Le must serait d'imposer une ambiance de concours, pour voir qui était le meilleur... Voici une belle idée tient. Souriant de manière énigmatique, je finissais par stopper mon échauffement de poignet attendant sa réponse.

" Ow, au passage, c'est mignon la queue de cheval comme ça. Cela te donne des airs.. très féminins."

Compliment venant du coeur, je ne cherchais nullement à la déstabiliser. Quoi que... Vu le sourire que j'avais, qui sait... Peut-être que la précision ' très féminins ' était là pour la taquiner. Elle ressembler à un homme ? Ridicule comme vanne...

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Un entraînement avec la miss... Je me demandais bien de quoi ça aurait l'air. Sans doute allions nous gueuler au final, mais pour l'heure, il fallait apprécier et profiter. Et ça, je comptais bien le faire, profiter du moment. Être en compagnie d'une amie, c'est primordial pour décompresser car mine de rien, notre boulot est très stressant. Instruire c'est beau, mais ces jeunes n'ont pas un morceau de papier à remplir à la fin de l'année... ils ont des guerres à faire, des combats à gagner. Et l'échec, cela signifiait la mort pure et simple. Voilà pourquoi nous devions être les meilleurs, il en dépendant de leur vie carrément. Leurs vies étaient entre nos mains, notre transmission de savoir avait des conséquences directs sur leurs avenirs voilà pourquoi il fallait être fort. La belle répondait à un critère extrêmement important. Comme elle me l'affirmait, elle aimait son métier et cela était le plus important. Quand on aime, on transmet mieux. De même pour moi, j'aimais mon métier et jusqu'à preuve du contraire, aucun élève ne s'est planté en tir. Bref, nous étions tout deux passionnés par notre boulot et cela se ressentait.
Visiblement prête, elle continuait comme quoi nous pourrions faire directement du corps à corps. Souriant, je faisais un simple hochement positif de la tête comme quoi j'étais d'accord. C'est partit pour le corps à corps. La miss réagissait à mon compliment qui semblait l'avoir touché comme prévu. Sa question me décrochait à mon tour un sourire de satisfaction.

" Si si, ça l'est tout autant. Mais bon, à toi ça te va bien, mieux qu'aux autres quoi..."

A mon tour, je retirais mes chaussures pour alors me diriger vers le tapis prévu à cet effet. Un affrontement de taille allait avoir lieu. La tempête du ciel face au tireur du ciel... Qui allait gagner ? L'ancien élève parfois turbulant ? Ou alors la demoiselle venant de l'armée classique mais tout aussi teigneuse que quelqu'un d'EP ? Sourire mesquin aux lèvres, je me mettais face à elle. Finissant mon étirement et échauffement au niveau des chevilles, je soufflais un grand coup avant de me tenir prêt là, devant elle. La miss blonde semblait vouloir en découdre, comme prévu.

" Me faire mal ? ... Pourtant avec ce regard sublime... Tu me donnes l'impression que tu vas me sauter au coup pour me mettre au tapis... S'en est... terriblement excitant."

Usant de mots choisis avec soin, j'espérais la déstabiliser avec ce champs lexical du plaisir. Sourire figé aux lèvres, je faisais un petit pas après petits pas. Tel un renard, je souriais de manière à l'inciter à attaquer, mais au final, c'est moi qui ouvris le bal. Jouant mon rôle, je lançais un poing vers le ventre pour commencer, tandis que l'autre visant le derrière de l'épaule. Le but ? Une feinte. J'espérais qu'elle se fasse piéger par le poing vers le ventre qui en cas de blocage allait m'offrir une sublime chance d'approcher et ainsi avoir toutes les cartes en main pour tenter une immobilisation ou carrément un simple tomber. Cependant, il ne fallait pas la sous estimer. Bien qu'elle soit blonde, la demoiselle avait et a toujours des astuces en tête. J'allais bien voir si son " ami " lui a bien appris les bases.

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Le combat était fort intéressant. Du monde disait que le combat servait a savoir qui on est. Un nerveux aura tendance à attaquer de front, tandis que quelqu'un de réfléchir jouera de manière stratégique. Pour ma part, r fonçais tout en réfléchissant un peu, rendant mes coups redoutables, mais fort prévisibles et faciles a parer. J'espérais que la belle ne se laisse pas avoir par mes paroles dans le but de la déstabiliser et aussi indirectement la flatter. En effet, maintenant que j'y pense, j'ai toujours été... Attiré par elle ? Je n'étais pas sûr, mais une chose est sûre, je l'apprécie grandement et ça, je ne le cache pas.

Mon coup partait. Je la vis parer mon coup au ventre et suite à ça, je fit pression sur son épaule. Tombant sur un genoux, je me sentais supérieur, j'avais gagné ? Non... Alors quelle était a moitié a terre, la jeune demoiselle tentait un coup qui marchait. A mon tour d'être a terre. Persuadé que je l'avais eu, j'avais baissé ma garde. 1 partout ? Oui. Souriant, je la fixais dans les yeux.

" .. Pas mal... Pour de la chance "

La taquinant, je me redressais en lui tendant la main pour l'aider. Le contact de sa main me faisait ressentir un terrible frisson. Durant cinq minutes je ne pipais pas un mot. Pourquoi je rougissais même. Mes joues étaient rouges en coin. Moi ? Timide ? Secouant la tête, je me mis une double claque aux joues avant de déclarer.

" ... Commençons les choses sérieuses veux tu ? "

Souriant, je me remis en position et commençais par une feinte. Deux fois, trois fois, au final je m'avançais pour alors placer ma jambe entre les siennes. Mes bras eux allaient vers ses bras pour l'immobiliser. Le coup était efficace mais terriblement risqué. Tant que la jambe n'était pas bien calée entre les siennes, elle pouvait retourner le coup contre moi.

Confiant, je tentais le coup ne remarquant aucun de ses réflexes. En plein dans le combat, j'étais indirectement déstabilisé, je ne m'en rendais pas compte, mes mais gestes étaient hésitants, pas parfait, moins puissant qu'ils ne devraient l'être.

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L'entraînement prenait des tournures plus qu'intéressantes. Pouvoir être avec la miss était un privilége dont je me contentais allégrement. Sourire aux lèvres, j'appréciais cet échange physique rude et fatiguant. Cela me rappelait bien des souvenirs avec celle qui m'avait appris quelques bases. Une malade du physique, une folle du sport, une vraie dingue à ce niveau là. Plusieurs fois elle m'a envoyé à l'infirmerie tellement elle me retournait de fois dans un cours spécial. Tch, les macho n'ont qu'à bien se tenir... Revenant à l'instant présent, je la regardais étonné par rapport au fait de prétendre passer aux choses sérieuses. Qui avait-il de si intriguant ? La miss avait-elle du mal à comprendre cela ? Souriant, je m'approchais donc en tentant mon coup, mais voilà qu'elle sortit quelque chose qui me fit redresser immédiatement le regard. WHAT ??? Tripoter la miss ?

" HEIN ?!! D... Dit pa... pas de conneries va..."

D'un coup, je la retournais pour alors la mettre au sol de manière normale. Pas brutale, mais pas comme si je déposais une princesse dans son lit pour autant. La regardant, mes joues étaient devenues rouges comme du sang. La pigmentation était devenue rouge carmin. Tch, saleté de fille... Détournant les yeux alors que je la redressais, je vins lui dire.

" Jt'expliquerais... M... Mais t'amuses pas à dire que jte tripote... I... idiote... S...Si j'avais voulu le faire... Jt'aurais déjà touché ou embrassé depuis un bail... "

Me revoilà moi et ma cavalerie. Prétendant être apte à l'embrasser ou plus. Bien sûr, si elle me demandait de le faire là, elle se rendrait compte que cela était du vent et rien d'autre. Fierté quand tu nous tient... Cela me rappelait qu'elle ne savait pas grand chose de moi dans ce domaine. Les relations intimes, les relations charnelles, mes relations avec les femmes dans le passé etcetc... Peu de monde est au courant à vrai dire. Certains disaient que j'avais une petite aventure avec une prof de corps à corps qui était ma sensei, mais cela était faux. Souriant en coin en n'arrivant pas à faire disparaitre cette teinte rougeâtre de mes joues - à cause de mon imagination débordante -, je lui dit.

" La jambe joue un rôle de stabilité... Si tu la calle entre les cuisses et soulève un peu quand tes bras font pression, tu transmet tout le centre de gravité là bas et du coup.. tu peux faire tomber l'autre. A l'inverse, si l'autre réagis avant toi, il peut changer ce centre de gravité et retourner le coup contre toi.. Et oui, comme tu l'as souligné, c'est une technique de corps à corps très rapproché.. Mais passons..."

Détournant encore les yeux alors que je la redressais, je vins me remettre en position l'approchant.

" Va y... Essaie... Et surtout, défense de me castrer.. Ce serait con pour moi..."

M'approchant au plus près, je plaçais mon corps proche du sien comme tout à l'heure juste avant que j'agisse pour la faire tomber. La regardant dans les yeux, je lui fit signe d'agir. Elle devait faire ce qu'il fallait pour que son futur déséquilibre soit le mien et qu'ainsi, elle change les tournures.
Dans le cas présent, nous étions proches.. Si proche que mes joues étaient un peu enflammées et mon coeur lui n'arrivait pas à dissimuler une accélération de rythme cardiaque, ainsi qu'une augmentation de chaleur même si celui-ci pouvait être masqué par un argument comme la fatigue et l'effort à long terme. J'attendais patiemment tout en tentant de ne pas craquer.

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Timide moi ? Non... Pourtant, tout prouvait le contraire. Mon rougissement était tel qu'on pourrait croire voir un puceau lors de son premier contact avec une femme. Cela en était troublant et touchant à la fois. Mon corps chaud était proche d'elle et l'attente avant la prise devenait insoutenable. J'avais l'impression que j'allais exploser à la longue d'être trop proche d'elle. Pourquoi étais-je ainsi ? Moi qui n'ai jamais eu ce genre de réaction... s'était bien ma veine et voilà d'ailleurs que la miss commençait à me chambrer là dessus. PETIT ??? Avait-elle osé ? J'en riais intérieurement elle qui ne faisait qu'un mètre soixante et des poussières. Elle osait me traiter de petit ? Cependant, je ne pouvais pas dire cela, sans quoi, elle me traiterait de petit dans le domaine relationnel et là, j'aurais rien à dire, alors autant ne rien dire. Je me contentais d'être aussi rouge que mes cheveux et baisser les yeux en me mordant la lèvre d'énervement. J'allais l'étrangler la miss ...

Alors qu'elle prenait un malin plaisir à profiter de sa supériorité sur le coup, je me laissais faire. Ni une ni deux, elle appliquait les conseils donnés et nous voilà donc à terre tout les deux. Mais la belle ne se stoppait pas là. En effet, alors que j'étais au sol, voilà que la belle blonde commence à se mettre au dessus de moi et me fit un compliment pour le moins... innatendu. Tch... Qu'est-ce qu'elle raconte elle. Moi ? Mignon quand je rougis ? La voilà sur moi là, telle une dominatrice. Il ne lui manquait plus qu'une couronne et elle était la maîtresse du moment. Me taisant tel un gosse qui boude, je la fixais pour alors sentir ses mains qui jouaient avec mes joues telles de vulgaires guimauves. Ecarquillant les yeux, je vins à grommeler entre mes lèvres.

" Tais... T... Tch... N'awak... C'est toi qui es mieux ainsi... Toutes façon, je m'en doutais bien que tu aimais chevaucher huhu..."

La regardant avec un regard coquin, je finissais par poser mes mains sur sa taille en la fixant. Me redressant un poil, je lui faisais bien face et soudainement, je tentais de la retourner. Aposant un pied au sol comme appuie, je me servais de mon autre jambe comme élément pour la bouger. Retournement de situation, je me retrouvais au dessus tel deux gens en train de préparer un missionnaire et je la fixais dans les yeux.
La vision était fortement alléchante il faut le dire... La belle au sol, moi au dessus sans l'écraser, sa chevelure blonde un poil étalée au sol mais pas totalement à cause de l'élastique faisant queue de cheval. Je la regardais laissant la teinture de mes joues disparaire lentement et difficilement surtout vu la position. Bassin proche du sien, mon corps dominant le sien, je la regardais droit dans les yeux, mon souffle arrivant presque à ses lèvres tant la proximité était grande.

" ... T'es mimi comme ça toi aussi... "

Doucement, dans un geste qui ne me ressemblais pas, je vins caresser sa joue avant de me rendre compte de ce geste. Je le transformais en pincement de joue tendre comme le sien de tout à l'heure.

" Diantre... C'est aussi moue que moi ici... Je me demande si ça se mange... Et si je suis le premier à demander tient... "

Sourire taquin aux lèvres, visiblement, on pouvait passer aux discutions plus personnelles. Tant qu'on est seul du moins.

♦

Drôle d'instant. Qui aurait le pouvoir le plus longtemps ? Voilà l'ultime question de la vie... Au dessus d'elle, j'admirais celle-ci rougir à son tour. Nous étions à égalité désormais non ? Attendant une quelconque réponse, je voyais bien qu'elle l'avait coupée là. J'étais fier de moi, mais je me rendais pas compte de l'ambigüité de tout ça. Durant un instant, mon corps avait parlé, notamment lors de cette caresse. Mais heureusement, ce geste avait été rattrapé par la malice plus que présente en moi. Ainsi donc, elle semblait surpris, mais sans plus. Du moins, je crois. Attendant une quelconque réaction, je profitais de ce sentiment de pouvoir. Un terrible pouvoir que voilà. Être au dessus c'est si jouissif. J'en oubliais presque ses paroles d'antan, qui m'auraient mis la misère il faut le dire. Moi ? Aimer être chevauché ? Non... Non non non.. Je suis le Napoléon dans le lit, celui qui guide, celui qui maîtrise... Pas celui qui est monté tel un destrié. Du moins, je me disais cela. Il serait drôle qu'elle apprenne ma comparaison tient...

Soudain, alors que je réfléchissais trop, voilà qu'elle me fit basculer et d'un coup, elle me plaquait bien au sol. Prisonnier de son emprise, j'étais complétement à sa merci. Le moment était devenu sublime et intriguant. Je me sentais tout palpitant. Mon corps devenait brûlant et mon coeur lui donnait l'impression de jouer une musique allemande où seule la grosse caisse se faisait entendre. un battement lourd et soutenu.. On croirait presque qu'il allait sortir de mon corps tellement j'étais en stress. Soufflant pour me calmer, je rougissais à ses paroles pour alors tenter de reprendre le contrôle de moi-même.
Posant mes mains sur elle, au niveau de sa taille, je vins la repousser de sorte à ce que nos visages soient face à face. Long moment de silence, je la contemplais avant de dire de manière coquine.

" ... Je savais bien que derrière ce minois blond... Il y avait une grande coquine... huhu.. Que compte tu faire désormais ? Me séquestrer toute la nuit ici ? Oh... Je vois... Je vois... Tu es très entreprenante dit donc... Jt'imaginais pas ainsi... C'est si... sexy..."

Lui tirant la langue, je sentais son souffle discret, son parfum, son odeur. Mais pas de manière totale. Il y avait une autre façon de ressentir plus intensément son odeur, sa chaleur. DIANTRE... A quoi je pense moi... Secouant la tête en devenant un peu rouge, je retirais mes mains en douceur provoquant une douce caresse au niveau de sa taille, caressant le tissu, puis je me replaçais sur le sol.

" ... Tu veux me masser ici ? C'est une belle idée... mais... Je préfère quand c'est moi qui propose l'idée. La préparation est après tout... très importante..."

Lui faisant un clin d'oeil, j'imaginais bien cela. Une séance massage. Là où finalement, on se dévoilerait un peu. Mon imagination courrait loin en cet instant. Gigotant un peu, je tentais de me dégager mais en vain. Souriant à la belle de manière coquine, je l'admirais de sa splendeur finissant par avouer de manière sincère.

" ... T'es vraiment magnifique... J'avais pas remarqué autant depuis le temps..."

Une main allait frôlait la sienne durant un bref instant. Erreur ? Ou geste calculé ?

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Un jeu. Un plaisir. La cotoyer était un vrai plaisir. J'aimais la miss autant qu'une soeur et même plus. Je le lui cachais bien entendu, pourtant, dans mon comportement de tout les jours, je le lui montrais un peu. Cependant, j'avais parfois l'impression qu'elle repoussait cela ou ne le voyait pas. Touché par cela ? Non... Mais à la longue, qui sait. Suriant face à la situation actuelle, je ne réagissais pas à ses vannes affirmant que j'avais des penchants SM. Quelle blague... J'étais le premier à détester cela. Être libre est le propre de l'homme, jouer avec, c'est cruel. Qui sait, quelqu'un arrivera peut-être à me faire changer d'avis sur ce sujet... Bref, pour l'heure, je profitais de l'instant. Jusqu'à ce fichu moment... En effet, alors qu'on était tout deux là, sur ce tapis, en train de se chevaucher, voilà que la belle commençait une soudaine descente vers mon visage. Oui oui, elle était là, en train de s'approcher de moi. Son souffle discret commençait à être une évidence, ses pupilles océan étaient en train d'engloutir ma personne et son odeur commençait à sévèrement titiller mes narines. Rougissant, je la laissais faire m'imaginant la fameuse scène. Mes mains d'ailleurs allaient presque entourer son corps, mais d'un coup, elle se retira alors que le fameux baiser allait avoir lieu. Un rêve brisé ? ... Un fantasme plutôt on pourrait croire. Je re ouvrais les yeux en retirant mes mains l'écoutant s'excuser. Pourquoi donc s'excuser ? Avait-elle eu l'impression de faire une connerie ?

" ... Hey... I... Isis..."

Me redressant, je lui pris une main tendrement déclenchant un rougissement brutal. Le contact était si doux. M'approchant, je me mis derrière elle, au niveau de son dos. Mon autre bras hésitait à l'enlacer, mais il n'eut pas la force de faire ce mouvement. Rouge pivoine, je venais déplacer une mèche pour alors lui murmurer timidement.

" ... T... Tu n'as pas à être désolée... J... On devrais en discuter un soir... Je veux dire... Se voir pour discuter en paix... Seul à seul... Vraiment seul à seul... Non ?"

Moi ? L'inviter dans mon appart ou inversement ? Cela en avait tout l'air, pourtant, je ne savais pas comment le lui dire. Me retirant un peu, je laissais une main dans la sienne pour alors la fixer en silence. Que faire ? La contempler et fuir ? Au final non... Je me contentais d'avancer et l'embrasser sur la joue, dérapant sur le coin des lèvres. La bordure de ses lèvres avaient été frôlé exprès visiblement. Puis suite à ce baiser innocent, je me retirais pour alors commencer une petite foulée.

" Aller miss... Faisons des tours de terrain... C'est bon pour la circulation sanguine et cela permettra de bien finir cet entrainement. "

Moi fuir ? Non... Je cherchais juste à faire comme il fallait. Il ne fallait pas se précipiter. Loin de là. Une petite idée était venue dans ma tête. Au fond, j'étais loin de me douter que intérieurement, quelque chose changeait. Mon coeur s'apaisait et était content de cet échange innocent et timide. La belle s'en rendait-elle compte ? Ressentait-elle pareil ?

" Aller aller... Je vais pas te mordre hein.."

♦

Chamboulement intérieur. Ce moment était devenu étrange, mais ô combien agréable. Ne sachant que faire, je fuyais indirectement lui jurant une suite. Pour l'heure, nous allions faire ce que nous devions faire. Un simple fin de jour et basta. Du moins, j'aurais voulu que ça finisse ainsi. Mais ça ne finirais pas ainsi, ce serait trop simple sinon. Souriant en coin, je me revoyais proche d'elle. Tout ces facteurs, son parfum, son odeur, sa chaleur... j'avais ressentit tellement de choses que j'avais l'impression d'avoir tout loupé jusqu'à aujourd'hui. Pourquoi n'ais-je pas fait ce premier pas depuis le temps ? Pourquoi je m'étais contenté de regarder devant moi en la regardant en coin. Avec un autre ? Enfin je suppose. Je ne savais rien d'elle et pourtant, je voulais tellement l'approcher. Elle était un bijou que je m'interdissait tant elle est belle. Je ne la mérite pas, elle mérite mieux non ? Me taisant, je courrais avec elle en silence. Un silence où se mêle souffrance et apaisement.

Cependant, au bout d'un moment, alors que je continuais, je sentais une présence en moins. La belle s'était stoppé. Se tenant là sur la piste, je me retournais commençant à ralentir écoutant sa question. Mon rythme cardiaque élevé à cause de la course, je reprenais doucement mon souffle alors que sa question me détruisait positivement. Ce que je ressentais ? De l'envie, une envie de la découvrir comme personne. Une curiosité maladive qui me disait de foncer. Pouvoir te prendre dans mes bras et te dire bien des choses. Une envie de passer du stade ami à plus. Un désir de bien être, une libération. Pourtant, je n'osais pas totalement, il était trop tôt... Mon coeur avait peur. Peur d'être rejeté.

" ... Ce que... Je ressent ? "

La question était à double sens. J'aurais voulu lui dire aussi, mais elle m'avait devancé la vilaine. Baissant la tête, je respirais un grand coup avant de venir en face d'elle la fixant. Elle aussi semblait essouflée comme moi. Que faire ? Crier ce que j'ai sur le coeur ? Lui crier mon hésitation mais malgré tout mon hypothèse ? ... Non... Oui...

" ... Du bien être... Je me sent bien en ta présence... Je sais pas expliquer... Ton absence m'a fait mal. Pour x raison, je croyais que tu étais morte. Que quelque chose de grave t'était arriver et je te cache pas que j'en étais triste... Jusqu'à ce jour dans le hangar. Bref... Ce que je ressent ? Une envie... Un sentiment floue. Je veux t'assister, être proche de toi et te soutenir comme un ami... comme un collègue... comme .. je sais pas... "

Détournant les yeux, je finissais par prendre vraiment peur. J'avais déjà trop parlé. N'en pouvant plus, je me contentais de lui sourire et lui dire en passant une main sur son menton pour capter son regard.

" ... Je crois qu'on va arrêter là Isis... Cependant, je veux qu'on se revoit... Alors... hm... Dit moi quand tu es libre et... Viens me voir dans mon appartement... On pourra discuter vraiment. Là, c'est un peu.. trop tôt je pense... Désolé..."

M'approchant, je lui fit une bise remplit de timidité et de sentiments. La fixant, je m'apprêtais donc à partir. Mais qui sait ce qui peut arriver durant les dernières secondes.

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Relation sérieuse... Cela était une chose difficile. Je ne niais pas apprécier la belle, mais lui dire vraiment ce que je ressentais était trop dur, je ne pouvais pas, je n'y arrivais pas. Et pour cela, je devais lui mentir partiellement. Dire ce que je ressentais en diminuant l'effet ressentit. Oui, ça fait mal... mais c'est ainsi. Je ne voulais pas lui faire mal, mais je ne voulais pas entendre ses mots. Je savais qu'elle m'aurait repoussé. S'était trop tôt pour patager éventuellement une quelconque douceur. Idiotie d'imagination... Je lui avais fait mal sans m'en rendre compte. Nous allions nous séparer sur cette note triste, j'en étais convaincu. Pourtant, la fin n'était pas ainsi. Alors qu'on allait prendre une porte différente, voilà que je sent une présence. Entre mes bras se lovait la belle. Isis Bath était là, entre mes bras. Se serrant contre moi, je sentais clairement celle-ci au niveau de mon cou. Elle pleurait ? Non, elle parlait. Elle disait quoi exactement ? ...

-J'étais sur EP-3 en Antarctique...Je n'ai jamais disparut...On m'a muté pour raison disciplinaire..

Cette révélation me faisait un choc. En Antarctique ? ... Je ne savais pas quoi dire. Mon corps agis à ma place. Lové contre moi, je l'emprisonnais entre mes bras chaud et chaleureux. Un geste que j'avais voulu faire il y a bien des moments... La fois où elle était à l'hosto, la fois où je l'ai revu dans le hangar, la fois où un jour je l'avais observé en coin alors qu'elle s'isolait dans le hangar quand ça allait pas. Soupirant, je vins à lui murmurer pour la calmer.

" Chuuut... Ne pleure pas... Tout va bien maintenant... Pleure pas... ... Tu m'as mentis pour te protéger de tout ça je suppose... Comme quand tu étais à l'hosto... Tu ne voulais pas me blesser c'est ça ? ... Isis... Tu changeras jamais hein.. Ma grande idiote..."

Finalement, je me décidais à une chose. Peut-être allais-je le regretter, peut-être pas. Prenant mon courage à deux mains, je vins passer une main sur sa joue, puis je vins pousser son menton pour redresser son visage. Doucement, tendrement, je l'embrassais. Sans outre cérémonies, je déposais mes lèvres sur les siennes. D'un geste tendre, unique, je ressentais la chaleur et la froideur de son être. Nos souffles se mêlaient avec douceur dans un moment unique. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin. Je rompis le baiser posant une main sur sa joue pour maintenir la belle proche de moi.

" Je suis là maintenant... Tu n'as pas à t'en vouloir de quoi que ce soit... S'il te plait... Viens me voir demain soir après les cours... On a plein de choses à se dire je pense. On discutera et on sera tranquille je pense..."

Lui implorant d'obéir indirectement via le regard, je revenais lécher ses lèvres avant de les emprisonner dans un doux baiser plus furtif et timide. Une sorte d'au revoir à ma façon. Avant de m'enfermer dans les vestiaires et partir. Lâche ? Non, cependant, je devais me remettre de certaines émotions. Seul.