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(#) Jeu 26 Sep - 22:22
Après minuit • Kylian

emmène-moi danser ce soir
fais-moi valser fais-moi boire

Ce genre de lieux, ce n'était pas elle. Cette ambiance tamisée, ces vapeurs spiritueuses, ces rires cinglants, ce n'était pas elle.

Pourtant elle était bien là, ombre entre les ombres, assise en silence sur une banquette de cuir, dans un coin du Nautilus. Une lampe à lave colossale éclairait sa silhouette à la discrète mais sombre volupté. Le mouvement feutré de ses jambes se croisant et se décroisant sous la table n'était pas perceptible, pas plus que le voyage invisible de sa main le long de ses cheveux noirs. Ses yeux, eux, étaient ceux d'un chat, allumés comme des lanternes rouges, scrutant dans le calme le plus glacé toute l'effervescence alentour. La musique glissait sur sa peau blanche et sa robe dos nu scintillait dans la pénombre.

Kylian était rarement en retard. Elle ne savait jamais précisément à quelle heure il cessait d'opérer sur le terrain, mais qu'elle l'attende ici ou ailleurs, c'était toujours un plaisir d'observer la régularité de son timing. Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de se retrouver ces derniers jours, et s'installer à cette table ce soir était un privilège qu'elle savourait au moins autant que son mojito, dont le sucre de canne stagnait au fond du verre. Le serveur passa au moins deux fois auprès d'elle pour lui demander si elle n'avait besoin de rien ;

— Merci, j'attends quelqu'un.

Lorsque ce quelqu'un arriva elle le reconnut avant même qu'il n'arrive à sa hauteur.
Elle lui adressa un sourire si charnel qu'elle en eut été méconnaissable.

— Bonsoir, monsieur Landfield...


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(#) Ven 27 Sep - 0:35
Après minuit • Kylian

Sainte Marie mère de dieu.
Le jour où il aura le plaisir de commander des gens expérimentés n'est malheureusement pas prêt d'arriver. Du moins, pas cette année. Être entouré d'empoter aussi manchot les uns que les autres ... Non, vraiment. S'il pouvait, la pendaison aurait eu un taux de succès bien supérieur à ceux de l'ancien temps.
Mais ne soyons pas glauque.
Pas ce soir, du moins.

Car ce soir, c'était terriblement spécial. Dans le sens où enfin, il allait faire face à une personne à la présence agréable et chaleureuse pour son pauvre karma bien mou depuis quelques temps. M'fin, c'était surtout avec une pointe d'impatience qu'il se débarrassa de ses boulets et qu'il arriva ici.
En retard.

    « Not one word. » Premier ordre, index posé sur les lèvres, lèvres qui dessinaient un sourire bien joueur, presque charmeur. « Boulet comme je suis, me voilà en retard. Mais attentionné comme tout, ceci est pour toi. »
Une magnifique orchidée, dans un vase raffiné, qui détient encore ses racines. De quoi enchantée une surdouée de la section médicale, sachant pertinemment que l'orchidée peut être un sujet d'expérience fort intéressant.
Point de vue scientifique.


    « En tout cas, tu m'as manqué, vile petite chose versatile. » L'hôpital se fout royalement de la charité, aujourd'hui. « Du nouveau depuis que tu as posé ton magnifique derrière ici ? »
Approche douce et sensuelle, enlaçant la jeune femme dans ses bras, collant son dos contre son torse ... Position parfaite du dominant qui refuse de partager son dût.
Un joli petit couple que nous avons là.


© Codes par Oxymore.

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(#) Ven 27 Sep - 1:59
Après minuit • Kylian

je veux me suspendre à ton cou
je veux voir les beaux gosses à genoux

« Boulet comme je suis, me voilà en retard. Mais attentionné comme tout, ceci est pour toi. »

Le présent vint se glisser sur la table comme de circonstance. Ses pupilles rouges épousèrent les pétales irréprochablement blancs, comme brodés dans la soie. La porcelaine du vase brillait sous les faisceaux des spots. Très joli coup, un sans fautes. Un phalaenopsis hieroglyphica plus précisément, mais épargnons à ce moment de romantisme le jargon scientifique. Delilah quitta le joli présent des yeux et les jeta dans ceux du mâle. Pour sûr que tout lui plaisait ; la plante comme son offreur. Son sourire mutin ne l'avait pas quitté et ses lèvres écarlates luisaient d'un éclat brûlant.

Elle le laissa parler à loisir et prendre place. S'asseyant ses ses genoux pour mieux se laisser enlacer, Delilah posa doucement les doigts sur les cuisses de Kylian et les y laissa pianoter tout en délicatesse. Confortablement installée, elle huma son parfum capiteux - parfum qui ressemblait à s'y méprendre au sien -. Elle attira à elle le cocktail, où commençait à fondre les morceaux de glace pilée. De longues mèches brunes tombèrent en cascade devant ses yeux et elle murmura.

— Cette fleur éclipse ton retard, tu as de la chance, je ne te punirai pas.

Passant une main langoureuse dans les cheveux du brun, elle tourna la tête à demi pour croiser son regard sombre.

— Oh, rien de nouveau... Elle se colla davantage à son buste, jusqu'à sentir battre son cœur. Si ce n'est que le magnifique derrière se trouve désormais sur tes magnifiques jambes, ajouta t-elle avec un sourire fauve.

Elle aspira un peu de son mojito à travers la paille fluorescente, sans se défaire de l'étreinte de l'homme.

— J'espère que tu te languis de moi dans tes hauts-bureaux ? Poursuivit-elle d'une voix douce, ses yeux mis-clos allongeant un regard lascif vers le chercheur.


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(#) Ven 27 Sep - 5:51
Après minuit • Kylian


    « Cette fleur éclipse ton retard, tu as de la chance, je ne te punirai pas. » Un foutu soulagement s'installa dans le soupir léger qu'il lâcha, merci seigneur. « Si ce n'est que le magnifique derrière se trouve désormais sur tes magnifiques jambes. »
Doux jésus.
C'est pour ça qu'il aimait passer du temps avec elle. Regardez son attitude, regardez sa façon d'être ; une vraie femme. Malgré le fait qu'elle ait passé du temps sur ep, qu'elle a dû en voir de toutes les couleurs, elle restait une véritable femme.

C'est tout ce qu'il fallait à Kylian pour ne pas sombrer dans le désespoir total, une petite touche de féminité bien exploitée et hop, le bonheur fut trouvé.

À présent confortablement installé en plus d'avoir une sublime créature sur ses jambes, ses mains se sont positionnés à des endroits plus que respectueux ; une sur les jambes et l'autre sur le bas du dos de sa magnifique partenaire. Ouh, qu'il sentait des regards malsains sur son dos.
    « J'espère que tu te languis de moi dans tes hauts-bureaux ? » Un court instant d'hésitation, juste pour continuer à jouer sur la provocation. « tu ne sais pas à quel point je regrette de ne pas avoir fait médecin. »
Et qu'il ne s'intéresse pas au corps humain.
Kylian a toujours eu une grande fascination pour les machines. Les programmes, systèmes, niveau de démarrages et tout ce qui peut être utile. Ce n'est pas un soldat qui vous offre un bouclier, ce n'est pas un soldat qui maintient l'équilibre du projet. C'est Kylian.
Et il le sait.
    « Je me suis retenu de commettre plusieurs meurtres cette semaine, me refiler des poids pareils ... Limite si je ne veux pas les achever pour leur inutilité. » Doucement, il posa sa tête sur l'épaule de la jeune femme, pour mieux remarquer quelque chose. « ... C'est moi ou tu sens l'odeur de quelqu'un d'autre ? »
Un léger changement d'odeur s'est vite fait sentir. Allez, une petite pointe de jalousie, ça ne fait de mal à personne.

© Codes par Oxymore.

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(#) Dim 29 Sep - 14:25
Après minuit • Kylian

raconte-moi la belle histoire
fais-moi boire, fais-moi croire

« Tu ne sais pas à quel point je regrette de ne pas avoir fait médecin. »

Delilah eut un rire cristallin. Kylian n'avait jamais été du genre philanthrope et elle l'imaginait très mal masque sur le visage et stéthoscope en main, prodiguer des massages cardiaques à un jeune troupier comateux. Il avait toujours eu le doigté parfait pour s'occuper des machines et des automates - mais ça ne l'empêchait pas de parfaitement savoir où poser les mains.

« Je me suis retenu de commettre plusieurs meurtres cette semaine, me refiler des poids pareils ... Limite si je ne veux pas les achever pour leur inutilité. »

— Tu m'as l'air d'être cerné par les incapables. Pas de violence mon beau, c'est à toi de relever le niveau. Sur cet éclat de voix suave elle glissa son index sous le menton de Kylian, féline.

Elle préférait qu'il ne causa pas trop vite d'assassinat dans son secteur, autrement il n'y aurait plus moyen qu'ils se revoient ailleurs qu'au parloir d'une prison. Ils avaient suffisamment de mal à voler à leurs plannings quelques instants ensemble, nul besoin de verser du sang en plus. Reprenant une larme de son cocktail du bout de sa paille, Delilah sentit le souffle fiévreux de Kylian contre son omoplate.

« ... C'est moi ou tu sens l'odeur de quelqu'un d'autre ? »

À ces mots la médecin éleva un sourcil, esquissant une moue du coin des lippes, puis éclata d'un rire piquant étouffé par les vapeurs et la musique de la salle.

Alors abruptement, elle se dégagea de l'étreinte de monsieur Landfield. Elle quitta ses genoux pour se redresser face à lui, gracile, penchée au plus près de son visage.
Elle le surplombait de peu et sourire brûlant aux commissures des lèvres, elle s'approcha davantage. Ses mains gravirent doucement sa chemise de travail pour finir leur course contre sa nuque, docilement posées. Rien qu'une caresse du bout des doigts.

Un absurde millimètre séparait leur deux bouches ; il eut suffit d'un frisson pour qu'elles se rencontrent. Ses longs cheveux noirs se coulaient tout autour de leurs deux épaules presque réunies et elle restait là, en suspens, au zénith de la tension.

— Je crois que tu divagues. Ce que je sens, c'est l'antiseptique, la cortisone, et... le sang. Peut-être. Sa voix n'était qu'un filet, un murmure, et à peine encore. Se mordant à peine la lèvre, elle susurra. Je ne te savais pas si possessif...

C'était un chuchotement que seules les oreilles du scientifique pouvait prétendre entendre, et dans son timbre dormait quelque chose de concupiscent. Trop concupiscent.


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(#) Dim 29 Sep - 18:10
Après minuit • Kylian
jeu malsain, quel festin

Foutue Némésis.
Cette femme était tout ce qu'il aimait et tout ce qu'il détestait chez la gente féminine. L'élégance, le savoir-faire, le contrôle, la séduction à un haut niveau ... Lui qui s'est juré de ne jamais se laisser surprendre, le voilà bien embêter, car il est totalement sous le charme de son interlocutrice. Si un jour, on lui avait dit qu'il croiserait une femme comme ça ; il ne l'aurait pas cru. Puisque dans sa tête, une femme se ramolie une fois en couple.
Ce n'était pas son cas.

À ses yeux, elle était parfaite. Même ses défauts sont parfaits, sa façon d'être, son sarcasme, ses rires ... Si ce n'était pas Delilah sur ses genoux, il l'aurait jeté sans préavis juste pour ce rire trop cristallin à son goût, il l'aurait jeté pour ses manières félines, pour ses approches subtiles et sensuelles. Une vraie provocatrice. Mais il s'agit de Lady Landfield, donc ... Une exception était de mise.

Et pour combler la chose ; il était totalement à sa merci. C'est ça qui l'agaçait. C'est ça qui l'énervait. Chaque faits et gestes de sa part était comme un superbe spectacle dont il se lasse pas, toujours curieux de savoir comment elle allait agir et réagir. Comment elle allait répondre, comment elle allait trouver la solution ... Ô Delilah, tes allés-retours se remarquent à peine, tant que tu es dans son périmètre.


    « Je crois que tu divagues. Ce que je sens, c'est l'antiseptique, la cortisone, et... le sang. Peut-être. » Le peut-être le fit tiquer, mais il s'efforce de rien montrer. Chose, sans doute, raté. « Je ne te savais pas si possessif... »
Oh bon dieu que c'était malsain.
Elle jouait, elle s'amusait avec lui et le pire ; c'est qu'il le sait, qu'il la laisse faire. C'était tellement visible, tellement facile à voir que ses dents en sont serrés, jusqu'à - parfois - en faire saigner la gencive. La proximité, la tension, la situation ... Tout était fait pour l'amener à perdre la face devant elle. C'était sadique, mais agréablement plaisant. Plus le temps passait, plus il se découvrait des tendances masochistes ...
C'est flippant.
    « ... Si tu savais à quel point, tu me traiterais de cinglé ... »Main sur la nuque, front contre front, nez qui se touchent et regards profondément ancré dans l'autre. Il se retenait de faire plus, mais restons correct, bordel. « Je. Te. Hais. De. Tout. Mon. Être.  »
Sa voix en disait long sur ce qu'il ressentait ; une cuisante frustration. Sans le dire, sans le signaler ; elle gagnait à chaque fois qu'il se trouvait en face d'elle. C'est d'ailleurs la seule et unique personne à pouvoir profiter pleinement d'un Kylian désabusé. Complètement tiraillé entre l'envie et la fierté. Une fierté acquise dû au fait de ne jamais s'être fait avoir par une femme.
Vile séductrice.


    « On ne va pas se sauter dessus ici, quand même ? »

Pitié, je ne veux pas craquer.


© .JENAA

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(#) Dim 29 Sep - 22:48
Après minuit • Kylian

que d'un pauvre crapaud
tu seras un prince

Et ça l'emmerdait, hein. Ça l'emmerdait profondément, tout ça, ces néons bariolés, ces verres et leurs entrechocs, ces rires gras embaumés d'alcool, ces bruits, cette electro hurlante, cet endroit, cet ici ;
ça l'emmerdait d'être à cette table, à ce siège de cuir, glacé comme une statue de fer, ça le bouffait depuis le tréfonds de l'âme jusqu'au bouts des doigts, les siens, ceux qui la frôlaient à peine ; ça le bouffait d'être si proche d'elle et pourtant - pourtant à des années-lumière -

Son regard était un faisceau ardent qui ne le quittait pas. Elle le transperçait sans rien dire, parce que tout les mots du monde eurent été vains. Il n'y avait aucun terme dans aucun dialecte pour qualifier l'inqualifiable, nommer l'innommable. Alors ils restaient là avec leur silence, et cette barrière presque illusoire. La limite extrême entre eux, leurs membres, leur tout. La frontière invisible.
Elle brisa l'instant en glissant brusquement sa main dans ses longs cheveux. Ils étaient si noirs qu'ils aveuglaient la lumière. Cinglé, hein. Non, désolée, Kylian. Même la folie ne suffisait pas.

« Je. Te. Hais. De. Tout. Mon. Être. »

Elle n'était pas une succube, elle refusait de l'être. Elle avait oublié la fleur et la boisson. Son expression ne manifestait que la plus sourde frivolité mais à l'intérieur ; à l'intérieur, c'était le chaos dans son crâne. Son encéphale agité ne lui disait que des choses contradictoires. C'était bien la première fois. Delilah était là, figée au plus près de lui ; leurs doigts entrecroisés n'attendaient qu'un spasme, et leurs deux cœurs soient s'étaient arrêtés, soient battaient en parfaite unisson.

Elle se sentait à la fois à l'apogée du bonheur et au sommet de la tristesse.
Elle n'était plus qu'un abîme.
Ça arrivait très souvent lorsqu'elle était avec lui.

« On ne va pas se sauter dessus ici, quand même ? »

Alors, son sourire la quitta, disparut dans un abysse, son corps se délesta de tout ce qu'une âme humaine pouvait porter,
elle s'approcha davantage et sentit dans un choc électrique le velours de ses lèvres mâles. Ça ne dura qu'une seconde. La seconde expira comme une braise et d'un mouvement âpre, elle s'écarta de lui. Kylian...

— Kylian. Bien sûr que non. Nous ne sommes pas des animaux.

Aussi brutalement que son humanité l'avait quitté, elle sembla regagner son enveloppe charnelle et tout son être comme une déferlante. Elle redevenait Delilah, Delilah le médecin aux yeux de givre, Delilah et sa réserve absolue, Delilah et son silence. Delilah Landfield.
Si vous saviez.

— ...Tu ne commandes rien à boire ? Je t'invite.

Elle se rassit alors sagement, face à lui, sur un siège inoccupé. Un siège qui augurait la distance, la respectable sobriété qu'il devait y avoir entre un mari et une femme militaires, en public, au bar Nautilus. Son sourire néanmoins était voilé d'une étrange mélancolie.


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(#) Lun 30 Sep - 5:58
Après minuit • Kylian
jeu malsain, quel festin


    « Kylian. Bien sûr que non. » Agir comme des animaux ? Ca n'aurait pas dû lui effleurer l'esprit. « ...Tu ne commandes rien à boire ? Je t'invite. »
Partie annulée.
Il aurait dû se la fermer ou non. En fait, il ne sait pas ou plus. D'un côté, sa fierté était soulagée, d'un autre, son envie est énervée. Il aurait voulu que ça ne se termine pas, il aurait voulu connaître la suite d'une telle scène où la tension était presque à son apogée. Presque, seulement.
Presque seulement ...

C'était effrayant et excitant. Effrayant de constater par soi-même qu'on est capable de ne plus avoir le contrôle sur une situation face à cette personne qui vous fait perdre le nord. Excitant, dans le sens où on a envie de continuer pour savoir si oui ou non, on allait y succomber. Avec Delilah, Kylian était à chaque partagé entre deux sensations bien trop différentes. Bien trop opposées.
À chaque fois.


    « Du rhum, sans glace. »Commandé dans l'immédiat dès que le serveur fit un tour à leur table. Buvons à l'ancienne, ça lui fera du bien. « Au fait, tant que je t'ai en face de moi ... Tu penses quoi de Neils Archer ?  »
Ce type était sans doute son sujet favoris. Juste parce que les réponses ne sont pas toutes pareilles, ils sont tous divers et variés. C'est qu'un chien, donne lui un os et il se calmera est la réponse qui en ressortait le plus souvent. Il est vrai que son comportement ... N'était pas celui d'un bon camarade parmi ses semblables.

Même les élèves ne le portent pas dans leur coeur, c'est tout de même un gradé. S'il décède, il manquera pas à grand monde. Mais bon, ce n'est pas son problème, dans le fond. Juste un passe-temps sur lequel se pencher pour ne pas s'ennuyer.

Cigarette allumée, détendu au possible pour vite passer à autre chose.
C'est ainsi qu'il fonctionne.


    « Pour ma part, je ne peux pas être objectif, vu qu'il a réussi à amadouer Raphaëlle. Ce que je trouve dommage, elle avait du potentiel. »

Tant pis, on trouvera quelqu'un d'autre.


© .JENAA

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(#) Lun 30 Sep - 15:18
Après minuit • Kylian

quand je serai passée
entre tes pinces

« Du rhum, sans glace. »

Tout était retombé.
Comme la poussière qu'on soulevait en déplaçant l'interdit, en forçant les portes de l'inaccessible. L'atmosphère s'était détendue et ce qui était lourd et oppressant il y avait quelques secondes n'était plus rien - tout s'était évaporé, et dans l'air, subsistaient la musique et les lumières foisonnantes du bar. Mais Delilah savait. En reprenant son verre en main, en se reprenant elle-même en main, en recouvrant le contrôle, que cette poussière, un moment où l'autre, se lèverait encore. Jusque là, advienne que pourra.

Le serveur disparut en même temps que ses appréhensions.

« Au fait, tant que je t'ai en face de moi ... Tu penses quoi de Neils Archer ? »

Neils Archer ?
Kylian s'intéressait donc à un être vivant ? Quelle drôle de question venant de lui, la première du genre. Elle attrapa sa paille du bout des lèvres et finit son mojito d'une traite, ses yeux sombres errant sur le mur. Delilah n'était pas le style à s'intéresser à ses collègues de près ou de loin. Ils n'étaient pour elles que fréquentations professionnelles, relations de formalité, et tous ces termes administratifs qui posent toutes les distances du monde entre deux êtres humains. Oui, Delilah était, socialement parlant, plus proche du robot que de l'homme. C'était de notoriété publique, depuis ce temps. Neils, Raphaëlle, quiconque, la plupart de ces noms ne représentaient pour elle absolument rien.

— Je pense que je ne suis personne pour juger de mes collègues, fit-elle d'une voix pensive, jouant avec la longue cuillère plongée dans son verre, et n'ayant pas eu directement affaire à lui en 20 ans de carrière, je pense aussi que je ne le connais pas.

Pour que Kylian se penche sur une personne en particulier, il devait y avoir anguille sous roche. Un différend, peut-être ? Un accrochage entre les deux ? Elle posa doucement son coude sur la table, soutenant son menton d'une main. Un air inquisiteur sur le visage.

— Bien sûr, il y a eu des rumeurs. Qu'est-ce qui te taraude à son sujet, Kylian ?

Le serveur fit entretemps un détour discret par leur table pour y poser le verre de whisky.


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(#) Lun 30 Sep - 21:13
Après minuit • Kylian
jeu malsain, quel festin


    « Bien sûr, il y a eu des rumeurs. Qu'est-ce qui te taraude à son sujet, Kylian ? » Toujours les bonnes questions, n'est-ce pas ? « Archer ne m'intéresse pas vraiment, c'est juste de la chair à canon. »
Il sait qu'il a raison.
Il y a bien une chose qu'il ne partagera jamais avec Delilah ; son avis sur ep. Il y a peut-être vécu vingt ans, il y est actuellement, il fait partit de ces gens qui participent aux défenses des îles ... Cela ne veut pas dire qu'il approuve la hiérarchie du projet. Pour lui, il y a eu un léger hic en désignant Beal comme gouverneur. Ce type est juste aveuglé par la guerre. Un chien enragé a-t-il des chances de s'en sortir, s'il ne se bat plus ?
Bien sûr que non.

Et Archer était presque au même point que lui. Tôt ou tard, il va falloir lui tirer une balle pour l'achever. La tranquillité, une paix durable ... Ce n'était pas pour ces animaux qui sont habitués à l'adrénaline de la guerre, à l'excitation, à l'euphorie et à la détresse de voir des camarades tombés. Pour sûr, ils diront que c'est dramatique et triste ... Mais dans le fond, ça les stimule, incite à continuer.
Bref.


    « Juste que la chimie de cet outil a foutu l'air le fonctionnement de Bertignac. Dire que je l'ai vu grandir, voilà qu'elle baisse dans mon estime. » Une petite déception vis à vis d'elle. Il préférait l'époque garce de cette femme, c'était plus amusant. « Je n'aime pas trop qu'on me retire mes jouets, c'est tout.  »
Il adore ce mot.
Jouet. Un jouet. Une personne qui occupe son temps. Quelqu'un qu'il juge d'intéressant, suffisamment pour passer du temps avec. C'était le cas de Raphaëlle. Bien que belle, Kylian ne l'a jamais vu autrement qu'ainsi, peut-être a-t-il de la considération à son égard ? Ou plutôt ; avait de la considération. Vu que mademoiselle n'est plus ce qu'elle était, qu'elle n'a plus de victimes sur son tableau de chasses ...
C'est triste, dans le fond.

Cigarette écrasée et un instant pour contempler son verre, dont les lumières du bar se reflétaient comme des lucioles au-dessus d'un lac.
Drôle de métaphore, tiens.


    « Et aussi, je me demande quel genre d'hommes pouvait bien t'attirer, avant de retomber sur ma personne. »

Allez, pourquoi ne pas parler du passé ? Ca pourrait l'amuser.


© .JENAA

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